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Poème (s)
L’amoureuse
Dans les mouvements des hanches
La fermeté de ses seins
Dont les pointes défient
La laideur des heures.
Dans le feu de l’instant
Le chatoiement de ses yeux
Et son ventre qui ondule
Dans le lit d’un fleuve retrouvé.
La bouche écrasée
Comme du raisin
Sur les joues enfiévrées du drap
Les vagues de ses cheveux
Viennent mourir
Sur le sable silencieux du repos.
Et recommencera
La danse.
Cette blancheur
Cette blancheur
Cette innocente blancheur
Qu’il faudra voiler
Avec le tissu du verbe
Afin que la noirceur ne puisse
Se délecter de ses prairies.
Cette blancheur
Cette innocente blancheur
Trop souvent abusée
Trop souvent délaissée.
Cette blancheur
Pourra-t-elle pardonner
Les tunnels de mes jours ?
Le renouveau
Les abeilles butinent les fleurs de la nuit
Avec sur les pattes le pollen des clartés.
Elles s’en vont nourrir les larves
Dans les cellules du silence
Et quand les imagos percent l’opercule
L’encre se libère
Avec entre les doigts
Le renouveau des ailes.
Pierre Rive